Jour 15 : Monkey Mia – Carnarvon - Minilya
Prendre la route tôt ? Encore raté. D’abord les dauphins, on ne s'en lasse pas... Puis Antonin qui retrouve sur la plage Capucine, 9 ans, d’Orgeval, ravie de jouer les grandes soeurs.
Puis la chasse aux émeus (ça non plus on ne s'en lasse pas !)
Destination Carnarvon : 350 km. On a enfin compris que pour moins se fatiguer - et consommer beaucoup moins d'essence - on avait tout intérêt à utiliser le régulateur de vitesse (le camping-car a une boîte automatique). Compteur bloqué à 90 km/h, c'est parti. Des "road trains" de trois remorques et de plus de 50 mètres de long nous dépassent : l'effet de souffle est parfois imperceptible, parfois au contraire, il vaut mieux s'accrocher au volant...
Pendant ce temps-là, ignorant les terribles dangers de la route...
L’arrivée sur Carnarvon est un peu sinistre.
Des plaques à la mémoire de soldats de la navale ?
Le « shopping center » est visiblement le centre d’attraction de la ville. Pour la première fois depuis le début de notre voyage, on voit beaucoup d’aborigènes, et c’est un défilé d’incroyables « trognes » : des collégiens aux traits épais, mal fagotés dans leur uniforme vert bouteille ; des adultes pieds nus, cheveux teints en blonds ; un mendiant paralytique ; des zonards qui picolent ; un fou qui traverse la galerie marchande en parlant seul d’une voix de stentor… Les « peaux claires » ne sont pas mieux : ma caissière a des yeux porcins et le visage de travers, un vrai personnage de « Delicatessen ». Et les clients sont à l’avenant. Bref, c’est l’angoisse totale. En plus ils vendent pas de carte 3G. Il faut fuir au plus vite.
140 km plus au nord, l’aire de repos de Minilya. Sommaire. On arrive juste avant la nuit. Le vent souffle dans les eucalyptus, les cacatoès et les corbeaux font un boucan du tonnerre. C’est notre première vraie nuit dans bush.