Jour 85 (QLD) : Heron Island
A l'aube, les noddies ont chanté comme prévu : un vrai miaulement de chat qu'on étrangle, effrayant et lancinant. Pas une cacophonie, plutôt des cris isolés, aléatoires... Incroyable. Ce matin, le ciel est moins nuageux qu'hier et l'île encore plus magique. On prend le bateau pour aller faire du snorkelling sur le récif, chacun notre tour. Dès qu'on s'éloigne de l'île, le corail est en bien meilleur état et il y a beaucoup de poissons (même si c'est un peu moins spectaculaire que sur la partie nord de la Great Barrier Reef, au large des Whitsundays).
Le matin, Olivier a de bonnes conditions, voit des tortues et des poissons qu'on n'avait pas encore vus, comme le balafré de l'aquarium dans Nemo, un poisson porte-enseigne. L'après-midi, c'est gris et troublé, mais j'aperçois quand même un requin et croise un beau banc de seiches. Comme on n'a plus d'appareil photo sous-marin (hum...), on a acheté un jetable avec pellicule - eh oui, ça existe encore. Photos dans six mois, si tout va bien !
De toute façon, pas besoin d'aller bien loin pour voir des raies, des requins épaulette et des poissons multicolores : à marée haute, on part nager directement depuis la plage...
Sur l'île, les distractions sont limitées : plongée, baignade, bronzette. Il n'y a ni internet, ni télévision, ni réseau de téléphone portable... sauf à marée basse, du bout de la jetée ! Depuis la piscine d'eau de mer, magnifique vue sur le lagon et chaises longues, aahhh....
Antonin y rencontre deux petites Californiennes qui lui apprennent à plonger.
1. J'observe. 2. Je me concentre et j'y vais ! 3. Je flotte bras écartés et tête dans l'eau (ben oui, difficile de plonger avec des brassards...)
Du coup, Antonin aime tellement ses lunettes qu'il les garde même pour faire des châteaux de sable. On attend patiemment le moment où il acceptera enfin de les porter dans la mer pour voir les poissons...
Deuxième (et dernier) dîner : steak de kangourou fondant et tour de chocolat ! On retrouve Laurianne, la serveuse française qui travaille ici depuis trois mois. Ce soir, pas de coup de feu, il n'y a même pas une centaine de clients sur l'île. Elle nous raconte que la direction a récemment changé les règles et que le staff n'a plus le droit de profiter des surplus du restaurant. Déjà qu'elle a du mal à supporter l'isolement, ça la démoralise...