Jour 35 (V) : Bright - Tallangatta
Allez, aujourd'hui on s'reprend. On va quand même pas se plaindre de trois gouttes de pluie alors qu'on a trois mois de vacances... D'ailleurs le soleil revient. On a comme voisins un seul couple sous tente, pas encombrant et bien plus fort que nous pour les feux de bois.
La petite cabane, ce sont les toilettes: comme dans la plupart des campements australiens, pas d'eau courante évidemment mais un puits sans fond où s'accumulent toutes les choses affreuses qu'on lâche dedans. Mieux vaut ne pas regarder avant de s'asseoir. C'est pas très ragoûtant, je sais, mais il faut bien vous apprendre quelque chose...
Bright. L'avant-poste des pistes, dans l'Alpine National Park. Enfin un vrai village, avec des maisons en briques ou en pierres, et pas ces espèces de boîtes en carton-pâte... Bref, c'est arboré et croquignolet.
Olivier discute avec une serveuse Suisse. Elle cumule 20 h / semaine dans un salon de thé et autant le soir dans une pizzéria. Son homme, lui, travaille jusqu'à 70 heures par semaine - avec aussi deux boulots. Cela leur permet de se payer chaque année un aller-retour en Suisse et... trois jours de ski. Maximum. A la station de Falls Creek, 1780 m, une journée revient à plus de 100 euros par personne.
Mais aujourd'hui, à Bright, on parle bien plus de pluie que de neige. D'après le Herald Sun, le nord-est du Victoria vient de connaître ses pires inondations depuis 100 ans. On comprend, maintenant...
Sur l'aire de pique-nique, d'ailleurs, la rivière déborde, 1 mètre plus haut qu'en temps normal. Des promeneurs viennent voir le spectacle: le toboggan tombe directement dans l'eau !
Sur la route, enfin, on la voit : la montagne ! Quoique la montagne, c'est beaucoup dire... Le sommet le plus haut d'Australie, le Mt Kosciuszko, culmine à 2 228 mètres. Pas de quoi se vanter, non plus.
Des cyclistes qui suent et peinent dans les virages. C'est pas l'Alpe d'Huez mais ça grimpe quand même...
A Mt Beauty, quelques kilomètres plus loin, deux passions : le ski et... la pétanque.
Au rayon des animaux bizarres, après le dromadaire, les lamas ! Tout un troupeau qui nous regarde, l'air aussi médusé que nous... Il paraît qu'il y a pas mal de fermes d'élevage dans le coin.
Bien après Tangambalanga (si si, je l'ai bien écrit), la maison bleue de Maxime Leforestier. Oh, mais que vois-je en contrebas ? Comme c'est original ! Encore de l'eau ! Cette fois-ci, un lac de barrage qui date des années 50.
Si, comme nous, vous n'êtes jamais allés en Camargue et que vous n'avez jamais vu de vache nager, ça devrait vous plaire :
Le soir, campement de Tallangatta. Encore un coin perdu dans la forêt, avec ces drôles d'oiseaux cachés dans les hauteurs qui ricanent comme des singes... Dans "Cloudstreet" (bientôt l'un de mes livres préférés), Tim Winton vient de donner leur nom : des kookaburra, "oiseaux rieurs du bush australien dont le chant peut ressembler à un ricanement hilare, moqueur ou dément". A la tombée de la nuit, quand ils sont en bandes, ça ferait presque peur...
Listening to The Kookaburra bird - at Cincinnati Zoo
Promis, la semaine prochaine je m'essaie aux home-made videos...