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Arrivés au Traders Hotel de Kuala Lumpur vers 7h30 du matin (l'aéroport est à 75 kilomètres du centre-ville). Grâce à Céline (once again !), on est surclassés dans une chambre avec vue sur les tours Petronas... et gourmandise de bienvenue.
Une douche, pas de sieste, on part aussitôt réserver nos tickets pour la visite des tours Petronas. Il faut faire environ une heure de queue, mais on fait partie des quelques centaines de chanceux qui pourront les voir aujourd'hui : les places sont limitées. L'un des employés n'arrête pas de s'occuper d'Antonin. On commence seulement à découvrir combien les Malaisiens aiment les enfants !
Puis on se jette dans la ville. Sauf que pour se promener à pied dans Kuala Lumpur, avec une poussette de surcroît, il faut être un adepte du saut d'obstacles. Trottoirs défoncés, voies rapides impossibles à traverser, pollution, travaux, rues qui font toutes sortes de circonvolutions absurdes avant d'arriver à destination... La seule solution, c'est de prendre les grandes passerelles pour piétons qui vont... d'un centre commercial à l'autre. Ici, le Suria KLCC, juste à côté de l'hôtel.
Après les grands espaces et le vent, la chaleur moite et la foule de Kuala Lumpur nous semblent difficilement supportable. Dans le métro, des publicités pour... l'Australie. Déjà, la nostalgie !
Pause déjeuner à la cafétéria du Musée National. Je bois un jus de durian, le fruit qui sent tellement mauvais qu'il est interdit dans les lieux publics et les transports en commun de nombreux pays d'Asie - on l'avait découvert au Vietnam. En l'occurence, c'est très sucré et très bon... Deux serveurs shemale jouent avec Antonin. On verra beaucoup de transsexuels au cours de ces deux jours.
Pour gagner les Lake Gardens, on passe par le Planétarium et sa reproduction de Stonehenge...
... où l'on croise une colonie de singes effrontés qui se régalent de mangues, probablement volées dans les poubelles d'un restaurant.
Il y a aussi une mère et son petit, accroché tantôt sous son ventre, tantôt sur son dos.
Des panneaux expliquent pourquoi il ne faut surtout pas nourrir les bestioles, qui risquent de devenir très agressives avec les hommes. Photo dissuasives à l'appui !
Puis l'on entre enfin, ruisselants de sueur, dans le Bird Park qui regroupe sous une immense volière de 8 hectares toutes sortes de volatiles exotiques. Dans l'ordre : inséparables, goura (ou pigeon couronné), pélican, ibis rouge et Great hornbill (calao bicorne).
On est frappé par le comportement des visiteurs, malais ou étrangers (majoritairement asiatiques) : ils n'hésitent pas à donner des coups de pied dans le bec des oiseaux à travers les cages, laissent leurs gamins pourchasser en hurlant les volatiles en liberté, tentent d'ouvrir le bec des pélicans pour voir ce qu'il y a dedans... On est bien loin du respect et de la rigueur de la société australienne !
Le paon : modèle regarde-moi-comme j'suis-beau... et modèle pan dans la tête-t'es-moche-t'es-mort...
On rentre en taxi, tous les trois collants de sueur, épuisés par la moiteur de l'atmosphère. En fin d'après-midi un orage tropical se déclenche, avec averses et trombes d'eau impressionnantes.
A 19 heures, commence la visite des tours Petronas : 88 étages, 452 mètres, les plus hautes du monde... Jusqu'en 2004 et la construction de la Taipei 101 à Taïwan. La visite est très encadrée : petits groupes, badges de sécurité, policiers aux différents points de passage... Présentation vidéo sur écran d'air: ça, on avait encore jamais vu !
Première étape au Skybridge, la passerelle qui relie les deux tours jumelles au 41è étage, à 170 mètres de hauteur.
Le ciel est trempé de pluie, chargé de nuages et vaguement doré : "une vision extraordinaire", dit Olivier...
Puis on grimpe jusqu'au 86è et avant-dernier étage.
On est si haut et le temps tellement mauvais qu'on se retrouve dans les nuages...
Les tours vues depuis notre chambre une heure plus tard, par temps dégagé !