Jour 79 (QLD) : Yaamba - Rockhampton
Les Capricorn Caves, au nord de Rockhampton : à l'accueil, un trio de kangourous pas très farouches, visiblement habitués à se nourrir dans la mangeoire... et à voir des touristes.
Prise de contact. Antonin finira par en caresser (brièvement) un, mais pour lui attraper la queue, c'est une autre histoire...
A joey in the pocket, un bébé dans la poche !
Belle entrée dans les grottes de calcaire. Le ciel est obscurci par la Madeira Vine, une plante grimpante qui peut pousser jusqu'à un mètre par semaine quand il fait chaud et humide, et détruit les autres végétaux.
Les tiges enserrent les blocs de roche. Les grottes se sont formées à la fois au-dessus....
... et au-dessous de la surface de la terre.
La balade est très sympa, bien qu'on ne comprenne absolument rien aux commentaires du guide, un jeune lourdaud boutonneux à la diction affreusement molle.
Il y a quelques effets de lumière : le guide s'éclipse, on entend claquer un vieil interrupteur, "Oh ! C'est tout rouge!", le guide réapparaît, se rengorge et lance une nouvelle salve d'explications - toujours aussi incompréhensibles.
Mais le summum, c'est la cathédrale. Oui, une cathédrale, creusée dans la roche. Bon, on pourrait dire une église, ce serait plus juste, mais enfin... C'est saisissant. On y célèbre régulièrement des mariages (24 degrés sous terre l'été, juste ce qu'il faut).
L'accoustique est parfaite. Pour le prouver, le guide s'éclipse à nouveau. Claquements d'interrupteurs, obscurité totale, et tout à coup, la voix cristalline de Jeff Buckley qui s'élève et chante Hallelujah. C'est à la fois très kitsh et très beau !!
On termine par le passage zig zag, très étroit et très bas pour un adulte... Mais pile-poil pour un enfant de trois ans.
Le guide et un couple mixte, le premier que l'on voit dans le Queensland: la discrimination envers les Aborigènes est ici très marquée.
Rockhampton. On découvre de beaux immeubles fin XIXè le long de la rivière.
Déjeûner au Criterion Hotel, construit en 1856 pendant la ruée vers l'or, et qui est aujourd'hui encore l'institution de la ville. Enfin un lieu de caractère qui sent l'histoire et le vieux bois qui craque...
Bon, pour la gastronomie, on est bien en Australie : beef pie avec purée et plat de frites gratinées au fromage. Même dans le Nord, ils hésitent encore à en manger. Mais pour être honnête... C'était drôlement bon.
Quelques heures de digestion plus tard, on gare le motor-home dans un camping (rustique) de Rockhampton, en bord de rivière.
Je discute avec un Uruguyen qui promène pour un an femme et enfants dans un engin improbable moitié camion moitié camping-car. D'ailleurs ils sont en panne. Antonin, lui, fait la connaissance de Pierre, un adorable vieux monsieur suisse installé à Sydney "depuis quelques décennies". Il est en route pour Port Douglas, au nord de Cairns. C'est la première fois depuis 10 ans que sa moto japonaise a un souci - une histoire de clignotant.
Après le coucher du soleil, direction le Great Western Hotel pour du bull riding ! (D'accord, je triche un peu, on a pris les photos de la façade dans l'après-midi).
Arène centrale, gradins et tables pour la bière et les crab cakes.
La compétition, la vraie, a lieu le vendredi. Le mercredi soir, c'est un simple entraînement, mais ça ne rigole pas. Jeans, chapeaux de cow-boy version australienne, santiags et concentration maximale.
Apparemment il n'y a pas d'âge pour faire du rodéo... Certains gamins qui se lancent dans l'arène n'ont même pas dix ans.
Pour les plus grands, certains bestiaux sont assez impressionnants.
Mais de toute façon, quelque soit la taille du taureau, personne ne reste en selle plus de deux minutes chrono !
Le flash du Canon ne marche plus. C'est - comment dire - un peu flou, peut-être ?
Une heure plus tard, tout est terminé, buveurs de bière et riders, chacun rentre chez soi. C'était l'attraction du mercredi soir à Rockhampton, Queensland, Australia.